Coincés dans les limbes : le cas des familles im/migrantes africaines/sénégalaises

Coincés dans les limbes : le cas des familles im/migrantes africaines/sénégalaises

Au cours des 68 dernières années, d’innombrables débats, interprétations et études sur les pratiques traditionnelles nuisibles ont eu lieu. Cependant, ils restent un sujet d’enquête et de discussion dans les disciplines universitaires et les médias. Les efforts visant à éradiquer ces pratiques familiales et sociales ont utilisé plusieurs approches qui, à leur tour, ont eu des répercussions sur l’intervention. Ces approches comprennent des cadres fondés sur les droits de l’homme, des organisations d’intervention de base, des instruments juridiques, des cadres de santé, des rites alternatifs et la déviance positive, entre autres. Malheureusement, les interventions basées sur ces approches n’ont pas bien fonctionné avec la population im/migrante ouest-africaine (AAWRD, 2008 ; Thiam, 1995). Comprendre les raisons de la poursuite de ces pratiques est une tâche importante, complexe et multidimensionnelle puisque les familles sont situées dans leur culture, source de beaucoup de fierté et de sentiments d’appartenance, qu’elles veulent maintenir. L’étude (Diop, 2018) à laquelle il est fait référence ici visait à mieux comprendre les croyances, les perceptions et les opinions de ces familles associées aux raisons de la pratique néfaste. Ainsi, « Stuck in Limbo » dresse un tableau des stress vécus et des facteurs de stress des familles ouest-africaines aux prises avec des idéaux culturels africains, une situation géographique qui contredit ou rejette souvent ces idéaux, et leur réflexion sur le retour chez eux. Ces pressions de blocage, d’entre-deux et de mouvement amènent les im/migrants à peser les coûts et les avantages perçus pour un avenir meilleur, ce qui façonne et influence leur décision de maintenir leurs pratiques culturelles. Dans cette présentation, nous reviendrons sur notre compréhension de l’instalation des im/migrants ouest-africaine aux États-Unis, en nous demandant : « Sont-ils là pour rester ? Ou sont-ils ici temporairement ? Oji (2004) soutient qu’il est évident que les familles ouest-africaines dans les pays d’accueil souhaitent profondément retourner dans leur pays natal. Ils cherchent à retourner dans un endroit – leur pays d’origine – où leur identité est reconnue et célébrée et où ils peuvent contribuer à l’avancement de leur peuple. En outre, nous analyserons la tension entre vivre à l’étranger et éventuellement retourner en Afrique, ce qui laisse ces familles coincées entre deux séries de choix difficiles et concurrents. Cette nouvelle compréhension d’un phénomène complexe pourrait fournir des informations importantes pour les interventions futures visant à mobiliser et à éduquer ces familles et communautés immigrantes et continentales alors qu’elles cherchent à comprendre, examiner et analyser les coûts et les avantages associés aux pratiques traditionnelles néfastes.